Pourquoi une action dans le secteur agricole ?
La topographie et le contexte pédoclimatique du bassin hydrographique du Célé ont favorisé le développement de l'élevage qui est de loin l'activité économique principale du secteur. Compte tenu du nombre de bovins, d'ovins et de porcins sur le territoire (plus de 5 fois supérieur à la population résidant sur le territoire), les effluents d'élevage représentent une charge brute en azote, en DBO5 et en germes particulièrement importante.
Un "Diagnostic des risques de pollutions d'origine agricole" réalisé en 2000 par les Chambres d'agriculture du Lot et du Cantal a ciblé plus précisément certaines pratiques agricoles susceptibles d’augmenter le risque de contamination des eaux : abreuvement direct des animaux au cours d'eau, stockage des effluents d'élevage inadapté, absence de traitement des effluents peu chargés.
Petit rappel sur les démarches antérieures
Le premier programme agricole Célé
Voir le bilan du premier programme agricole
Le PAT Célé 2008 -2015
Le Plan d'Action Territorial agricole du bassin du Célé validé en 2008 était un programme sur 5 ans qui prévoyait la réalisation de 7,1 millions d'euros de travaux sur plus de 200 exploitations agricoles. Il reprenait les principes de l'opération précédente en ciblant les exploitations agricoles situées à proximité des captages d’eau potable ou des zones de baignade.
Ce programme a été prolongé pour 3 années en 2013. Il s'est terminé officiellement fin 2015. D'un point de vu financier, la moitié des dépenses prévues initialement ont été réalisées, soit 3,3 millions d'euro, dont 2,3 d'investissements dans 23 exploitations agricoles et 38 CUMA.
Le PAT Rance-Veyre-Célé 2017-2021 et le Contrat de rivière 2020-2024
Compte-tenu des enjeux agricoles identifiés sur le bassin du Célé (érosion, abreuvements directs des animaux aux cours d'eau, épandage des effluents d'élevage, produits phytosanitaires…), le Syndicat a souhaité poursuivre les actions de réduction des pollutions agricoles.
Au cours de l'année 2016, un nouveau Plan d'Action Territorial agricole a été co-construit avec la profession agricole. Le PAT Rance-Veyre-Célé a été validé le 30 novembre 2016 par l'Agence de l'Eau Adour-Garonne, son principal financeur.
Consulter le protocole de présentation de ce programme.
Le PAT Rance-Veyre-Célé devait durer 5 années. Il a été arrêté le 31 décembre 2018, conjointement au Xe programme d'intervention de l'Agence de l'Eau Adour-Garonne et au Contrat de rivière Célé 2014-2019. Le nouveau Contrat de rivière, élaboré courant 2019 et validé en juillet 2020, intègre la plupart des actions du PAT Rance-Veyre-Célé.
Les objectifs et la zone prioritaire
Le volet agricole du Contrat de rivière Célé permettra, à terme, de pérenniser les sites de baignade, de protéger les captages d'eau potable et d'atteindre le bon état écologique. La Rance, le Veyre et le Célé ont été sélectionnés car leur état écologique n'est pas suffisant ou qu'ils correspondent à des ressources prioritaires pour l'alimentation en eau potable.
Ces enjeux ont conduit à la définition de 4 types de zones prioritaires, sur lesquelles les actions individuelles sont éligibles. Elles sont représentées sur la carte ci-dessous (cliquer sur l'image pour ouvrir une carte détaillée).
Les actions
Le volet agricole du Contrat de rivière Célé 2020-2024 permet aux exploitants volontaires de bénéficier d’aides de 40 à 80 % pour :
Le volet agricole du Contrat de rivière comprend aussi des aides pour des projets collectifs :
Enfin, le Contrat 2020-2024 comprend un volet important de sensibilisation
Au total, plus de 650 exploitations agricoles, toujours sur la base du volontariat, seront concernées par le PAT ou par le volet agricole du Contrat de rivière Célé 2020-2024.
Quelques exemples d'actions prévues dans le PAT Rance-Veyre-Célé
Les acteurs
Afin d'atteindre ces objectifs, une dizaine de partenaires sont mobilisés dans sa mise en œuvre : les Chambres d'agriculture du Cantal et du Lot, les fédérations des CUMA du Cantal et du Lot, les coopératives agricoles (Fermes de Figeac et Altitude), l'adasea.d'Oc, la Mission Haies d'Auvergne, les associations Bio 15 et Bio 46 et bien sûr les agriculteurs du territoire.
L'Agence de l'Eau Adour-Garonne est le principal financeur du volet agricole du Contrat de rivière Célé .
Les régions Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes sont aussi des partenaires importants puisqu'elles gèrent dorénavant les programmes européens et planifient les appels à projets dont les actions agricoles sont tributaires : les appels à projet FEADER du PDR Midi-Pyrénées et les appels à projet FEADER du PDR Auvergne