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La démarche "captages Grenelle" sur 2 captages du Cantal

Le Grenelle de l’environnement, initié en 2007, a fixé sur le plan national 507 captages prioritaires pour l’alimentation en eau potable sur lesquelles des actions de protection doivent être mises en œuvre d’ici 2012. 


Deux captages prioritaires sur le bassin du Célé

Sur le bassin du Célé, deux captages en eau superficielle ont été désignés prioritaires pour la réduction des pollutions diffuses, notamment celles liées aux pesticides : il s’agit des captages situés sur la Ressègue, affluent cantalien du Célé.
Le captage amont, localisé au « Pont de Goudal », est géré par la commune de Mourjou, qui alimente les habitations de Mourjou mais aussi une partie des communes de Fournoulès, St-Santin et Montmurat.
Le captage aval, dont le gestionnaire est le Syndicat d’eau potable de Saint Etienne de Maurs – Saint Constant, est situé au lieu-dit « Martory ». Il alimente ces deux communes, mais également quelques hameaux de Maurs.
Depuis plusieurs années, les analyses effectuées par l’Agence Régionale de la Santé ont mis en évidence la présence de molécules phytosanitaires au niveau de ces stations de pompage. La qualité bactériologique apparaît également souvent non satisfaisante pour une eau brute destinée à la consommation humaine.

Le diagnostic réalisé

Une première étude, sous maîtrise d'ouvrage de l'Agence de l'Eau Adour-Garonne, a permis de définir les aires d’alimentation de ces captages, et d’établir une carte de vulnérabilité aux pesticides sur l’ensemble de la zone.

La seconde phase de l’étude consistait en un diagnostic territorial des pressions, mené sur toute l’aire d’alimentation. Ce diagnostic, confié au Syndicat mixte du bassin de la Rance et du Célé et à la Chambre d'agriculture du Cantal par les 2 maîtres d'ouvrage, a permi d'identifier les pratiques à risque. A partir de ses conclusions, il convient maintenant de définir les actions à mettre en œuvre pour réduire les sources de pollutions.

Quelles actions peuvent être mises en œuvre ?

Cette démarche devrait aboutir sur la zone prioritaire à la mise en oeuvre de mesures agro-environnementales visant la réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires. Des aides à l'acquisition de matériel alternatif et des formations devraient également être proposées.
Certaines actions concerneront les autres usagers de produits phytosanitaires et pourront être mises en œuvre sur toute l'aire d'alimentation voire sur tout le bassin du Célé. Exemple : plans de désherbage communaux, formations à destination des agents des collectivités, sensibilisation des jardiniers amateurs, …

Cette démarche est complémentaire à la délimitation des périmètres de protection immédiat, rapproché et éloigné, qui constitue une démarche obligatoire pour tous les captages d'eau potable.

 

Les conclusions du diagnostic seront présentées lors du prochain comité de pilotage qui aura lieu le 27 février à Saint-Constant.


Phyto  Caroline Maumus   16 février 2012