Premier comité de pilotage du PAT Rance-Veyre-Célé
Le premier comité de pilotage du nouveau programme agricole du bassin du Célé — le Plan d'Action Territorial Rance-Veyre-Célé 2017-2021 — a rassemblé mardi 30 janvier une trentaine de personnes, partenaires techniques et financiers de ce programme et élus du territoire.
Bernard LABORIE, président du Syndicat mixte du bassin de la Rance et du Célé a introduit la réunion, évoquant l’animation territoriale du programme assurée par le Syndicat. Sa structuration à l’échelle du bassin versant du Célé, lui permet, en effet, d’animer des programmes de réduction des pollutions diffuses, qui s’intègrent dans sa politique globale, notamment au travers du SAGE.
Alain LAFRAGETTE, vice-président de la Chambre d’agriculture du Lot, a tenu à appuyer le fait que les actions menées ne pourraient se faire sans les aides financières proposées aux agriculteurs. Ces aides sont remises en cause par le cadre budgétaire contraint actuel, il a donc précisé que la défense des zones défavorisées est importante pour pérenniser les aides sur les territoires de têtes de bassin, tel que le bassin du Célé. Les résultats des actions menées jusqu’à aujourd’hui sont un argument important pour défendre le maintien de la spécificité de ces territoires.
Mélanie FAYET, animatrice du PAT, a présenté un bilan des actions menées en 2017 dans le cadre du PAT Rance-Veyre-Célé. 38 exploitations agricoles ont fait l’objet de diagnostics agro-environnementaux, 3 ont converti en herbe 28 ha et 3 autres ont acquis du matériel de désherbage mécanique ou améliorant la régularité de la fertilisation. 50 exploitations du bassin ont bénéficié d’aides pour se convertir à l’agriculture biologique ou maintenir ces pratiques. Ces diagnostics ont également fait émerger de nouvelles candidatures pour l’aménagement de points d’abreuvement. Globalement plus de 500 000 € ont été investis en 2017 pour la réduction des pollutions agricoles sur le bassin du Célé, avec plus de 150 000 € d’aide de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne.
Vincent VIGIER, conseiller en agriculture biologique à la Chambre d’agriculture du Cantal, accompagné par Chantal COR, a ensuite présenté le réseau de fermes bio qu’il suit dans le cadre du PAT. Dans une quinzaine d’élevages de la Châtaigneraie Cantalienne, il teste avec des agriculteurs et agricultrices des pratiques visant à garder un sol vivant, à mieux valoriser les prairies, à sécuriser les stocks de fourrage et à cultiver de la protéine pour nourrir les animaux. Ces exemples innovants et pragmatiques ont fait l’objet d’une écoute attentive de la part de l’assemblée.
Les participants ont ensuite évoqué les perspectives pour l’année 2018. Elles ne sont pas roses ! En effet, les aides prévues par l’Agence de l’Eau pour financer les CUMA ne peuvent toujours pas être utilisées car les services régionaux d’Occitanie et d’Auvergne-Rhône-Alpes ne les ont pas intégrées dans les dispositifs d’aide en vigueur. L’aménagement des points d’abreuvement ne peut pas être aidé sur la partie cantalienne du bassin versant, faute d’appel à projet émis par la Région sur ce type d’investissements.
Malgré ces difficultés, le Syndicat mixte et les Chambres d’agriculture du Lot et du Cantal sont mobilisés pour poursuivre la sensibilisation des agriculteurs, quitte à reporter des investissements en 2019.