Une collectivité au service des usagers, de la ressource en eau et des milieux aquatiques



Bilan du PAEC Ressègue 2015-2016

L'animation du PAEC est financée par l’agence de l’eau Adour-Garonne et par l'Union Européenne dans le cadre du Fond Européen Agricole pour le Développement Rural.


Le contexte : le PAT Ressègue

En 2009, le Grenelle de l’environnement a listé 507 captages d’eau potable français sur lesquels des actions de protection devaient être mises en œuvre rapidement.
Sur le bassin versant du Célé, deux captages en eau superficielle dans la Ressègue ont été désignés prioritaires pour la réduction des pollutions diffuses liées aux pesticides. Suite à cette désignation un programme d’action spécifique a été élaboré et animé entre 2013 et 2017 par le Syndicat mixte de la Rance et du Célé, pour le compte des maîtres d’ouvrage des captages et avec le soutient de l’agence de l’eau Adour-Garonne : le Plan d’Action Territorial Ressègue.
Le PAT Ressègue comprenait des animations auprès des agriculteurs, des communes et du grand public, des aides aux investissements et des Mesures Agro-Environnementales.

L'animation du PAEC

Afin de proposer des Mesures Agro-Environnementales et Climatiques (MAEC) aux agriculteurs, un Projet Agro-Environnemental et Climatique (PAEC) a été monté et animé par le SmbRC entre 2015 et 2017.
En 2015, compte-tenu de la validation tardive du PAEC et du cadrage des aides à l'animation, une simple information par courrier individuel a été réalisée.
En 2016, l'animation agricole collective du PAEC a fait l'objet d'un soutien du FEADER Auvergne-Rhône Alpes et de l'Agence de l'Eau Adour-Garonne. Grâce à ces soutiens, le Syndicat a pu faire appel à la Chambre d'Agriculture du Cantal pour l'information des agriculteurs :
  • des courriers d'information ont été envoyés à tous les agriculteurs concernés, accompagnés d'une plaquette présentant une nouvelle MAE (la MAE "Systèmes Herbagers et Pastoraux");
  • une réunion d'information à destination des agriculteurs a été organisée le 21 avril 2016 ;
  • 5 exploitations qui avaient souscrit la mesure "suppression des phytosanitaire" en 2015 ont été suivies. 

Zoom sur le suivi individuel des pratiques alternatives

La contractualisation de la MAE «Absence de traitements phytosanitaires de synthèse», était conditionnée à l’engagement dans un suivi individuel des pratiques alternatives aux traitements phytosanitaires, assuré par la Chambre d’Agriculture du Cantal.

Fonctionnement

Le fonctionnement est inspiré des réseaux de ferme DEPHY, animés par la Chambre d’Agriculture du Cantal depuis 2011, dans le cadre d’Ecophyto.
Il comprend :
  • Un diagnostic des pratiques agronomiques et phytosanitaires ;
  • Un projet pour mettre en place de nouvelles pratiques économes ;
  • Un accompagnement pendant 3 ans.

Résultats

12 fermes ont été suivies entre 2015 et 2017. 7 fermes qui avaient souscrit la MAE en 2013 ont été suivies à partir de 2015 et 5 fermes qui ont souscrit la MAE en 2015 sont suivies depuis 2016.
Caractéristiques des itinéraires culturaux suivis :
- toutes les rotations ont des céréales ;
- trois rotations intègrent du maïs ;
- les prairies temporaires durent 2 à 7 ans ;
- la durée des rotations va de 4 à 9 ans ;
- les IFT* de départ sont tous inférieurs aux références régionales (1,9).
 
Le suivi a un impact positif sur la diminution des traitements phytosanitaires. En effet, 7 IFT diminuent effectivement dès la première année. 4 augmentent légèrement, mais le projet en troisième année reste à la baisse.
Les principaux leviers utilisés pour diminuer le recours aux produits phytosanitaires sont l’impasse sur les fongicides, l’arrêt du désherbage total, le passage du désherbage pré-levée au rattrapage, le remplacement du chimique par du mécanique et la réduction de dose. Ils sont associées aux pratiques alternatives présentées dans le graphique ci-dessous.

Phyto  Caroline Maumus   20 mars 2018